Institut Oxum
Claudine FRAPPA
Et comment y arriver sans malaise
“C’est gênant”, “je ne veux pas blesser”, “j’ai peur qu’il/elle se vexe”… Parler de sexe dans un couple, même solide et complice, reste l’un des plus grands défis.
Et pourtant, c’est souvent la clé pour une intimité plus libre, plus vivante, plus alignée. Alors, pourquoi est-ce si difficile ? Et comment rendre cette conversation aussi naturelle que nécessaire ?
Tout d’abord, parce qu’on ne nous a jamais appris à le faire. L’école ne l’enseigne pas ou alors seulement en orientant le sujet uniquement à travers le prisme de la procréation. En famille on évite le sujet et partons du principe que c’est inné et que l’on apprend tout ça seul. Et puis, le porno qui déforme la réalité et pousse à la performance. Le résultat : silences, tabous et malaise!
Ensuite, parce qu’on a peur de blesser l’autre… ou même, d’être jugé.e! Alors on ose pas dire “je n’ai pas envie”, “j’aimerais essayer ça…”, “Je n’aime pas ça…” car on se dit que cela pourrait être perçu comme un reproche, voir pire : une trahison!
Enfin, parce que notre ego rentre dans la danse. La sexualité touche à l’image de soi, à notre moi le plus profond, le plus intime, à notre performance, à notre capacité d’être un.e bon.ne amant.e, à notre capacité à être aimé.e. Alors difficile de rester détendu quand on se sent remis en question!
“Parler de sexe, c’est parler de soi. Pas seulement de l’autre.”
Evidemment, les frustrations s’accumulent, les non-dits deviennent des malentendus et le désir s’éteint, petit à petit faute de communication.
On entre alors dans une escalade où chacun campe sur sa position, accentuant ainsi les divergences. Peu à peu, on se retrouve pris dans un piège sans savoir comment s’en échapper. Et chacun croit être le seul à souffrir sans voir que l’autre est aussi coincé. Et à force de ne pas oser, on se crée un fossé là où il pourrait y avoir un pont.
Quelques astuces concrètes :
Tu peux te faire accompagner. Dans un espace neutre, bienveillant, hors de tout jugement un.e sexothérapeute peut :
Ce n’est pas un manque d’amour ou un tabou personnel, c’est un héritage culturel.
La sexualité ça s’apprend, ça se construit et s’ajuste en se parlant. Tu as le droit d’être maladroit.e, du moment que tu es dans la sincérité et l’amour.
Tu veux apprendre à mieux communiquer dans ton couple, à poser des mots sur tes envies et tes besoins sans gêne ?
Pour réapprendre à t’écouter et à dialoguer dans le plaisir.